Après un baptême de plongée riche en découvertes et émotions, j’ai retrouvé Kisna et notre chauffeur timide mais d’une gentillesse inégalable, pour poursuivre l’aventure sur cette île aux 1001 facettes.

Je découvrais Rodrigues d’un œil passionné, de Port Mathurin à Graviers, puis de Mourouk à Mont Lubin. J’allais de rencontres en rencontres et de paysages en paysages. Quant à mon escapade sur l’île aux Chats et l’île Hermitage, elle fut tout simplement extraordinaire.

Kisna et moi-même attendions notre guide au bord de l’eau, tout proche de port Sud Est. C’était marée basse, l’eau retirée laissait apparaître un paysage surprenant, étrange. Le bleu lagon laissait place à la couleur grisâtre du sable mouillé. Le soleil brillait de mille feux et réchauffait nos cœurs. A l’horizon, nous apercevions notre guide qui arrivait sur sa petite barque à moteur.

barqueNous avancions dans la mer peu profonde pour le rejoindre dans l’eau et monter à bord de sa petite barque. Il faisait un temps magnifique, et je me surprenais le sourire aux lèvres à regarder le lagon à perte de vue. Le lagon de Rodrigues est immense et délicieusement tranquille. J’avais encore une fois ce sentiment que le temps s’était arrêté et que rien ne pouvait venir nuire à cette superbe journée.

Notre guide me proposa une petite mise à l’eau. Munie de mon masque et tuba, je tenais sa main et nous partions à la découverte des sublimes fonds marins du lagon. Des patates de corail à perte de vue, les rayons du soleil transperçaient le bleu du lagon et dévoilaient des profonds et impressionnants puits de lumières qui me laissaient entrevoir le fond à des dizaines de mètres sous mes pieds… Je me souviens encore de ce magnifique banc de carangues gros yeux qui s’était approché de nous et m’avait laissé sans voix.

Nous repartions à travers le lagon pour rejoindre notre première escale pour un petit déjeuner créole : l’île aux Chats. Mais toujours avec cette soif de découverte, je voulais en voir encore plus et repartais à la conquête du lagon avec mon guide. Je l’interrogeais sur les piqueuses d’ourites.

Il me fit un clin d’œil et m’invita à le rejoindre dans l’eau pour arpenter de nouveau les fonds marins à la recherche des fameuses ourites. J’étais comme une enfant qui suivait son maître au moindre petit trou où pourrait se cacher une ourite, que déjà il en avait dégoté 3, juste pour me les montrer et les relâcher ensuite.

L’heure du déjeuner avait sonné, et nous entamions un superbe repas rodriguais. Rien de tel que le tour à pied de la petite île pour favoriser la digestion. Kisna m’accompagna à la découverte de ce banc de sable à la végétation surprenante et j’admirais le paysage qui s’offrait à moi… le dégradé de bleu se mélangeait au blanc immaculé du sable, quelques casiers de pêches étaient posés là, à même le sol nous offrant ainsi, un véritable décor de carte postale.

casierJe ne me lassais pas de regarder le paysage et pendant que les rodriguais se reposaient à l’ombre, je profitais du soleil en ne pensant à rien d’autre. Rodrigues me fascinait. Tout ce que représentait cette île me subjuguait et j’étais conquise par cette douceur de vivre. Il était temps de reprendre le large pour l’île Hermitage non loin de l’ile aux Chats, que l’on appelle aussi les îles du Sud.

Nous chantions tous à tue-tête tellement nous étions heureux d’être ensemble tout simplement !

L’île Hermitage est en fait un énorme rocher posé au milieu du lagon qu’il faut inévitablement gravir par un petit sentier pour monter au sommet car c’est de là-haut que se dévoile toute la magie des lieux.

La vue est à couper le souffle : je retrouve les petits bateaux à voiles qui effleurent tranquillement le lagon à perte de vue et je resterais bien là pendant des heures à profiter du paysage. C’est beau… il n’y a pas d’autres mots, c’est tout simplement beau.

Le luxe de Rodrigues, c’est cela, cette beauté inégalable qui fait de cette île, une destination comme nulle autre. A cet instant, je réalisais que les « au revoirs » seraient difficiles mais que je devais revenir… Ce n’était pas possible autrement. J’avais ce sentiment de ne pas avoir tout vécu et je m’étais réellement liée d’amitié pour cette île et ses habitants. C’était donc le cœur lourd que je quittais l’île Rodrigues tout en projetant d’y revenir au plus vite… »

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